Mon histoire est la suivante...

Si deux personnes sont faites pour être ensemble, elles finiront par se retrouver. Deux âmes soeur sont amené à se rencontrer. C'est certains. Les parents de Cassandre en étaient. Ils étaient faits pour être ensemble et ni la distance, ni la pauvreté ne les en empêcha.

La mère de Cassy était une égyptienne, une jeune femme de la classe moyenne qui travaillait de nuit, son côté vampire obligeant. Elle détestait devoir travailler la nuit ou devoir se déplacer dans l'ombre. Et en Egypte, on ne pouvait pas dire qu'il y avait beaucoup d'arbre ... Prête à tout pour ne plus être ce qu'elle était, elle chercha partout un wiccae qui serait capable de lui faire changer de race. Aucun n'y parvint. Elle se voyait condamné à l’éternité dans une enveloppe qu'elle haïssait.

Le père de Cassandre était un vampire français déjà vieux de plusieurs siècles. Durant toute sa vie, il avait rassemblé ses richesses sans parvenir à trouver ce qu'il souhaitait le plus au monde : son âme soeur. Aucune femme immortelle n'osait l'approcher, sa cruauté étant trop réputée. Elle craignait d'être celle qui passerait l'éternité à ses côtés. Et pourtant, il la voulait. Sa décision fut rapidement prise. Il partait à sa recherche. Il parcourut la moitié du monde avant de s'échouer en Egypte. A l'aube, il l'a vit sortir du bar où elle travaillait. Magnifique, resplendissante dans la lumière naissante du jour. Il la charma, la courtisa, lui promit de lui offrir tout ce dont elle rêvait depuis si longtemps, il promit de lui faire aimer son statut de vampire. Il lui promit l'impossible. Elle le crut.

Ils revinrent dans la province française, là ou vivait l'homme. Ils y vécurent heureux et donnèrent naissance à plusieurs enfants. Beaucoup d'enfants parce qu'en plusieurs siècles, on a bien le temps d'en faire des mômes ! Cassandre était l'une de ces progénitures. Une pure vampire qui avait hérité du caractère doux de sa mère et de la grande soif de sang de son père.

Elle grandit dans une famille nombreuse et heureuse.

Jusqu'à ce qu'elle le rencontre.

Il n'avait rien de spécial. Ce n'était même pas un Immortel, juste un humain de seize banal et inintéressant. Il allait au lycée la journée, traînait dans les champs près du manoir pendant la nuit. C'était pendant ces moments-là qu'elle l'observait, par la fenêtre de chez-elle. Généralement, il venait se cacher avec une fille. Jalouse, Cassandre les regardait faire. Elle l'avait senti, ce garçon était son âme soeur. Mais il y avait un problème, un Immortel ne pouvait pas aimer un mortel. Loi universelle de leur monde. Les deux ne devaient pas s'aimer car les mortels ne devaient pas connaître l'existence des Immortels. Une règle stupide oui ! Cassandre ne comptait pas rester là à regarder son âme soeur batifoler avec n'importe qui. Il était à elle ! Un soir, elle quitta sa chambre en escaladant la façade du manoir. Et elle le retrouva avant qu'il n'aille trouver une autre fille. Coup de foudre, bien évidement, ils étaient fait pour s'aimer ! Et chaque nuit ils se retrouvaient. Et chaque nuit, ils s'aimaient.

Lui souhaitait la voir plus, pendant la journée aussi. Il était prêt à sécher les cours et à mettre tout son avenir en danger pour Cassandre. Mais elle refusait. Il n'avait pas le droit de savoir qu'elle était un vampire. Il ne pouvait pas. Et malgré tout, il ne soupçonnait rien, ne se disait même pas qu'elle pouvait le tromper. Ils étaient bien trop épris l'un de l'autre pour penser avoir l'idée d'aller voir ailleurs.

Le père de Cassandre était un vampire cruel et bien connu parmi les Immortels. Beaucoup voulaient se venger de cet homme qui leur avait arraché quelqu'un, quelque chose ... Ils voulaient lui faire du mal, comme lui leur en avait fait. Un soir, ils arrivèrent dans le manoir, bien plus nombreux que la famille qui résidait là. Ils tuèrent chaque vampire de cette famille qu'ils croisaient. Ils parvinrent à tuer le patriarche et sa femme. Seule survivante, Cassandre rentra chez-elle à l'aube pour y découvrir le massacre. Les têtes de ses frères et sœurs reposaient loin des corps de ceux-ci. Son père et sa mère, enlacée l'un à l'autre, sans leur tête. Le choc cloua la jeune fille sur place. Elle venait de tout perdre, alors qu'elle s'amusait avec son âme soeur. L'odeur de charogne planait sur l'endroit et alors qu'elle s'apprêtait à quitter sa maison, une petite voix l’appela. Elle découvrit son petit frère de huit ans, caché, complètement terrorisé. Elle le prit dans ses bras et regarda par la fenêtre. Il leur restait un peu de temps avant que le soleil ne se lève et Cassandre savait où aller. Il les accueillerait tout les deux, quand bien même il ne comprenait pas ce qui se passait. Son amour lui demandait de l'héberger, il ne pouvait qu'accepter !

Mais Cassandre comprit qu'elle ne pourrait pas cacher son statut plus longtemps à son aimé. Il finirait par le découvrir et elle, elle avait besoin de se nourrir, son frère aussi. Alors ils lui avouèrent. Oui, il eu du mal à accepter la réalité, niant les faits. Il partit de chez-lui en milieu de journée, Cassy ne pouvait pas le rattraper, pas sous le soleil. Il marcha longtemps, parcourant la ville de long en large, passant et repassant au même endroit, traversant les mêmes routes désertes. Toujours déserte. Jusqu'à ce que ce père déboule sans regarder la route. Il tentait de séparer ses deux enfants qui se disputaient, une main sur le volant, l'autre entre ses gosses et les yeux rivés sur eux. Le choc le ramena à la réalité. Il avait renversé quelqu'un, un pauvre adolescent de seize ans totalement perdu dans sa vie. Maintenant, il n'avait plus de problème ! Cassandre et son frère, par contre ... Dévastée, la jeune fille attendit la nuit pour partir avec son frère. Elle ne savait pas où elle. Que lui restait-il ?

Une invitation. Nïx lui tendit la main, lui proposa de l'aider, l'invita dans son université, avec des gens comme elle ! Elle emménagea non loin de la fac, dans un appartement avec son frère pour ne pas être séparé de lui. Plus jamais, elle ne voulait perdre quelqu'un qu'elle aimait.

Lentement, elle se reconstruit, ne croyant plus en l'amour, cachant ses faiblesses sous une façade de sourire.